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Ma démarche traite de la mémoire. Je présente des lignes de temps condensées et désordonnées. Des souvenirs à moitié effacés, des chocs entre les époques. Je parle de l’histoire des gens que je côtoie, mais aussi de l’histoire avec un grand A, ça résonne en moi d’aborder ces sujets. En tant qu’artiste, c’est en partie mon rôle d’être un témoin de l’histoire. D’archiver ce qui s’est passé, ce qui se passe et ce qu’il va arriver de façon directe ou parfois de manière plus implicite. Grâce à l’art, je peux décrire le déroulement d’évènements sans laisser pour compte les aspects psychologiques, poétiques et émotifs de ceux-ci.

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Mon univers artistique est grandement inspiré par l’imagerie New Age des années 60 et 70 et par les symboles du catholicisme. Je prends ces symboles et images pour les mettre en opposition avec ceux du monde soviétique et de la culture populaire. Le tout parsemé de kitsch et de plus ou moins de vieilles antiquités. J’incruste toutes ces influences dans mes créations pour former d’étranges amalgames qui quelquefois entrent en collisions. Je ressors les albums photos, les témoignages, les vieilles chicanes et les anecdotes cocasses pour me les approprier dans mon travail.

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Présentement, je travaille surtout sur des projets d’installations composés à partir d’objets trouvés et de collages. J’amasse des montagnes d’objets hétéroclites provenant de brocantes ou de ventes de garage, pour les intégrer dans mes œuvres.  Sur le plan esthétique, j’accorde une importance capitale à l’emplacement de chaque objet dans la composition. Ce qui créer des environnements volontairement chaotiques et chargés. Je recouvre les installations d’éclairage tamisé et de mystère. J’invite le spectateur à s’approcher pour découvrir de multiples strates d’objets camouflés.